Papillons Brûlés [seconde édition]
toujours le même recueil...
mai 2005
Refus
Je ne veux pas
N’être qu’un soupir
Je ne veux pas
N’être qu’un souvenir
Je ne peux pas
Etre moi, car je suis toi
Je ne peux pas
Puisque j’ai perdu la foi
Je ne me sens pas
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Je ne me sens pas
Vivre davantage
Car moi sans toi
C’est comme moi sans moi
Toi
Toi, mon amour, ma détresse
Toi, ma vie et ma mort
Toi, ton amour, tes caresses
Toi, ma magie et mon sort
Toi, la peur, la tristesse
Toi, le bonheur et la chaleur
Toi, ma force, ma faiblesse
Toi, mes rires et mes pleurs
Toi, mon désir, mon utopie
Toi, mon destin et mon cœur
Toi, mes découvertes, mes folies
Toi, tes lèvres et tes yeux
Toi, ton lit, ton ciel
Toi, c’est moi, mon amour
Toi, à jamais et pour toujours
Illusion
Je t’aime et je te hais
Tu me séduis et me détruis
Peux-tu me laisser en paix ?
Peux-tu cesser tes cris ?
Il m’est impossible de ralier
La raison de l’esprit à celle du coeur
Mais comment ne pas regretter
Ces moments irréels où je n’avais pas peur
Ces moments irréels où je me sentais moi
Ces moments où je n’avais jamais froid
Ces moments où j’arrivais à rire
Ces moments où je croyais en l’avenir
ILLUSION !
Maintenant je connais la réalité
Et elle est loin d’être
Celle que je pouvais imaginer
Je ne fais plus que paraître
Mais être
dans l’ombre, dans le noir
Dans la pénombre, chercher l’espoir
Mais regarder derrière le miroir
Se remémorer son histoire
Celle d’un être qui passe
devant cette illusion
Qui reste de glace
Face à ma destruction.
Ses yeux me tyrannisent
Mais elle ne me voit plus
Son aura me paralyse
Mais je n’existe plus
Mon amour s’éternise
Mais elle ne m’aime plus
Papillons brûlés
Regarde-les s’envoler
Regarde-les se consummer
Au loin
Regarde leurs ailes battre
Ecoute ton coeur se battre
Face à l’Apocalypse Please
Un son qui revient, et fais tournoyer les yeux
Car ces cendres de papillon
Sont la fusion, la sublimation interdite
Qui unit nos corps si chauds, d’un amour éphémère
Et se mute sous ces beaux jours.
Nous sommes l’ésthétique pure, immaculée
Paradoxalement en noir et blanc, qui fais valser les ames
perdues.
Nous sommes ce mouvement magique qui se déploie en tournoyant
Ne disant jamais non non non
Et continuant de prendre feu, et que le vent m’apporte de l’aide.
Sauve-moi, tue-moi.
Et quelle extase de se voir disparaître, en petits bouts
grisatres fumoyants.
Je suis, nous sommes, dieu.
Et envolons-nous encore une fois comme eux.
Comme nous ils ne sont que des papillons brûlés.